Les crues , désastres ou bienfaits
Date de la conférence : 28/11/2019
Présentation de la conférence
Après un rappel des caractéristiques physiques des crues, cette conférence met l’accent sur les effets antagonistes qu’elles provoquent d’abord sur les habitats naturels, puis sur la biodiversité et, enfin, sur la productivité des écosystèmes d’eau courante.
Ainsi les crues, aussi bien par leur capacité d’érosion que par les dépôts d’alluvions, détruisent des habitats mais en créent aussi de nouveaux permettant l’installation de nouvelles espèces, ce qui favorise l’augmentation de la biodiversité.
Les crues emportent et/ou détruisent nombre d’individus (végétaux ou animaux), réduisant ainsi les pressions de compétition entre espèces.
Par conséquent, en permettant le maintien des espèces les moins compétitives, les crues contribuent à la conservation de la biodiversité.
En débordant, les crues importent de la matière première (sels nutritifs) dans les zones inondables et, de ce fait, engendrent une hausse de leur productivité sur l’ensemble de la chaîne alimentaire y compris les poissons.
Les crues assurent des connexions hydriques entre le cours d’eau et différents milieux de la plaine d’inondation qui s’avèrent indispensables à la reproduction de certains poissons.
Enfin, plus généralement, les crues entretiennent un fonctionnement par pulsations qui est une caractéristique fondamentale des écosystèmes d’eau courante.
QUEL AVENIR POUR NOS COURS D’EAU
face à de nouveaux risques d’altérations physiques ?
Si l’opinion publique semble désormais bien informée sur les questions de qualité de l’eau et des risques engendrés par les pollutions chimiques, en revanche, le rôle des conditions physiques dans le fonctionnement des écosystèmes d’eau courante est souvent négligé, voire ignoré.
Cette conférence se propose de montrer d’abord l’influence des caractéristiques physiques des cours d’eau (telles la pente, la largeur, le débit ou la nature des fonds) sur les processus de recyclage et de transfert de matière et d’énergie.
Ces processus, qui assurent le fonctionnement des écosystèmes, sont responsables, entre autres, de leur capacité d’auto-épuration et de leur biodiversité.
La compréhension des multiples interactions qui régissent la vie cachée de nos cours d’eau, permet de mieux percevoir les conséquences de diverses modifications susceptibles de les affecter, depuis, par exemple, une simple coupe d’arbres sur les bords d’une petite rivière, jusqu’à la construction d’un barrage sur un fleuve, en passant par les effets indirects du contrôle de l’érosion sur un bassin-versant, ou encore des modifications de débit consécutives au changement climatique.
Il s’agit d’une approche écosystémique qui met l’accent sur les interactions entre divers processus aussi bien physiques, chimiques que biologiques comme les causes des changements floristiques et faunistiques de l’amont vers l’aval, l’origine des ressources de l’écosystème, les chaînes alimentaires et de recyclage incluant animaux, végétaux et microbes, les facteurs limitants et les boucles de rétroaction.
Résumé du conférencier
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